Dans son rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a mis en exergue la position de l’Espagne laquelle « considère que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre » ce différend. Le rapport de M. Guterres cite ainsi la lettre adressée le 14 mars 2022 à Sa Majesté le Roi Mohammed VI par le chef du gouvernement espagnol, faisant part de la position de l’Espagne sur cette question. Le soutien apporté par l’Espagne à l’initiative d’autonomie est une reconnaissance de plus à la crédibilité de la proposition marocaine et le fait que celui-ci émane de l’Espagne, compte tenu de son rôle historique, en tant qu’ancienne puissance coloniale, en renforce le poids et la symbolique. Le rapport se réfère aussi à la réaction de l’Algérie, qui en guise d’opposition à la décision, pourtant souveraine, de l’Espagne, a décidé de rappeler son ambassadeur de Madrid pour consultations, et recourt à ses tactiques d’intimidations habituelles, en suspendant le traité d’amitié, de voisinage et de coopération avec l’Espagne. Similairement, le rapport du Secrétaire général de l’ONU fait part de la réaction virulente du « polisario » qui, suite à cette lettre, a décidé de suspendre ses contacts avec le gouvernement espagnol, mimant ainsi, son géniteur algérien. Pourtant, la décision de l’Espagne qui s’inscrit dans la lignée de la très large reconnaissance internationale, de plus en plus croissante, des droits légitimes du Maroc sur son Sahara, ne fait que réaffirmer le réalisme, le pragmatisme et le sérieux de l’initiative marocaine d’autonomie, soutenue par le Conseil de sécurité et plus de 90 pays dans le monde, comme la base pour la résolution de ce différend régional.